Paratuberculose

La Paratuberculose, encore appelée entérite chronique ou maladie de Johne, est une maladie mondialement répandue et due à une bactérie (Mycobacterium avium spp paratuberculosis)

Les symptômes

La Paratuberculose se traduit par des signes cliniques pouvant aller de la perte de production à une diarrhée grave, rebelle à tout traitement et inexorablement mortelle, en passant par du poil piqué, et de l’amaigrissement. La contamination a lieu le plus souvent dans les premières semaines voire les premiers mois de la vie. Les fèces (bouses) des animaux adultes infectés représentent la principale source de contamination.

Il existe également des possibilités de contamination du fœtus en fin de gestation, ainsi que par le colostrum ou le lait des vaches contaminées. Enfin, il faut savoir que la bactérie résiste très longtemps dans le milieu extérieur (plusieurs années dans des milieux humides et plutôt acides). Les animaux infectés peuvent présenter des signes cliniques à partir de 4 ou 5 ans. Les animaux infectés vont ensuite fabriquer des anticorps, dans un délai de 2 à 4 années après la contamination. Ces anticorps sont détectables dans le sang et dans le lait. Les animaux contaminés vont également excréter des bactéries dans leurs matières fécales, le plus souvent à partir de 15 à 18 mois d’âge.

Les conséquences en élevage

Les conséquences sanitaires d’une infection par la Paratuberculose sont donc possiblement importantes : pertes de production laitière, amaigrissement et retards de croissance, mortalités. Les pertes de production laitière ont été chiffrées.

Dans une étude portant sur plus de 23 000 vaches issues de plus de 550 troupeaux laitiers bretons, la production laitière était respectivement réduite de 1,6 kg/jr chez une vache négative de troupeau positif, de 2,5 kg/jr chez une ELISA-positive, de 2,1 kg/jr chez une PCR positive et enfin de et 6,2 kg sur un cas clinique.

Comment le GDS des Ardennes intervient sur cette maladie ?

  • Le Conseil d’Administration du GDS des Ardennes a validé la prise en charge à 50% du contrôle à l’introduction.
  • Le contrôle des animaux avant leur participation aux concours départementaux est désormais obligatoire.
  • Le test sur le Lait de Grand Mélange (Lait de tank) est mis en place pour compléter le dépistage des cheptels laitiers : il permet de détecter la présence de la maladie dans le troupeau par la recherche d’anticorps sur un échantillon de lait de tank.
  • Un plan d’assainissement (accompagnement technique et financier) est proposé aux éleveurs chez qui des cas positifs ont été détectés.